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Écologie : « À force de penser qu’il y a le backlash, on crée le backlash »
Écologie : « À force de penser qu’il y a le backlash, on crée le backlash »
écho, font marche arrière sur leurs ambitions environnementales. Le backlash s’est vraiment structuré au moment du vote autour de la loi sur la restauration de la nature à Bruxelles, lorsque la droite européenne a cessé de jouer le jeu du Green Deal. Il faut rappeler que depuis 2019, le Pacte vert est porté par une présidente de la commission européenne de droite, avec le soutien des conservateurs européens. Jusqu’alors, un certain consensus prévalait, dans une certaine limite. La loi sur la restauration de la nature a marqué un tournant : la droite en a fait un totem sous la pression de certains lobbies. En conséquence, la loi a été édulcorée. C’est à mon sens le moment fondateur du backlash.  Que disent vos recherches sur ce backlash ?  T. T. : Le premier enseignement, c’est qu’il est surestimé au sein de la société. Les partis politiques orchestrent largement cela. L'extrême droite le fait très directement pour essayer de justifier un discours populiste qui consiste à s’attaquer à Bruxelles, aux élites, etc. Par peur d’être dépassées par l’extrême droite, les droites conservatrices plus traditionnelles ont suivi le mouvement. Dans le même temps, les lobbies ont flairé une bonne occasion d’accroître la pression pour favoriser leurs intérêts. Tout ça s’est répandu jusqu’aux partis centristes. Mais ce mouvement politique ne fait que très partiellement écho à ce qui se passe dans la société. Si on regarde
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Écologie : « À force de penser qu’il y a le backlash, on crée le backlash »