Revue de presse : l'actualité agricole dans les Pyrénées-Atlantiques
Prix de l’eau: la goutte de trop pour les agriculteurs
Ils étaient environ 150 à Pau et une centaine à Bayonne. Les agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques manifestent leur ras-le-bol, ce mercredi 25 octobre. Au...
Vidéo. Les agriculteurs déposent fumier et pneus devant les services de l’État à Pau
Au moins 200 agriculteurs se sont retrouvés en face de la Direction Départementale des territoires et de la mer (DDTM) mercredi 25 octobre. En colère, ils ont abordé nombre de sujets : taxes, eau et
Revenus insuffisants, taxes en plus… : « La coupe est pleine » pour les agriculteurs qui ont mené une action spectaculaire à Pau
150 manifestants ont mené une action spectaculaire à Pau. Les sujets de grogne sont connus, et l’État « qui se désengage » est montré du doigt. La rédaction vous conseille
MHE : cette nouvelle maladie qui fait peur aux éleveurs des Pyrénées-Atlantiques
L’arrivée de la maladie hémorragique épizootique, avec près de 2000 cas recensés dans le sud-ouest, inquiète le monde agricole même si cette contagion cause peu de décès dans le cheptel. Explications. Ce document ministériel montre bien que la nouvelle maladie impacte avant tout le sud-ouest, notamment les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes Pyrénées. MINISTERE DE L’AGRICULTURE Une nouvelle calamité pour les exploitants agricoles ? L’affaire n’est – heureusement – pas aussi limpide quand on évoque l’arrivée sur le territoire de cette contagion frappant les élevages de bovins : il s’agit de la MHE (pour maladie hémorragique épizootique). La rédaction vous conseille Maladie hémorragique épizootique : 12 foyers dans les Pyrénées-Atlantiques Au 5 octobre, le ministère de l’Agriculture recensait 53 foyers de la maladie qui progresse parmi les élevages de bovins, dont 30 dans les Hautes-Pyrénées. Il y a quelques jours, le nombre de cas découverts semblait en pleine explosion (près de 2000 selon le ministère), impactant notamment les Pyrénées-Atlantiques et plus encore nos voisins bigourdans (ainsi que la Haute-Garonne, le Gers, les Landes… et depuis ce samedi l’Aude et l’Ariège)On sait que ce virus est une maladie infectieuse, susceptible d’affecter gravement les bovins mais dans des proportions encore limitées (3 % des troupeaux ; - de O, 5 % de décès). Victimes de fièvres, les animaux contaminés, en situation de détresse respiratoire, ne s’alimentent plus.L’origine du problème serait à rechercher du côté de moucherons piqueurs responsables de la transmission. Pour autant, et même si aucun vaccin n’existe à ce jour, il est important de préciser que la MHE n’est ni contagieuse, ni transmissible à l’homme.L’export en questionCeci dit, l’impact sur l’élevage de bovins est réel. Des mesures de surveillances des élevages contaminés ont été mises en place par les autorités, avec des « zones tampons » , un peu à la manière du dispositif connu pour lutter contre la grippe aviaire.Ces derniers jours ont toutefois permis d’engranger plusieurs bonnes nouvelles pour les éleveurs. Localement, c’est d’abord la réouverture de l’important marché de Rabastens-de-Bigorre (65) qui a été actée. La rédaction vous conseille En Auvergne, Marc Fesneau tente de rassurer les éleveurs On note également l’autorisation donnée par l’Espagne, elle aussi touchée par cette maladie depuis un an, de reprendre les exportations de jeunes bovins français. L’intérêt au plan économique n’est pas neutre, d’autant que l’Italie a ensuite pris la même décision.Recours à l’ÉtatToutefois, dans le milieu agricole, l’inquiétude demeure et l’État est fermement « invité » à venir au soutien en prenant en compte les pertes redoutées. Plusieurs syndicats, tels que le Modef et la Confédération paysanne, demandent entre autres « une relocalisation de l’activité d’engraissement ». Et ce, dans le but « de moins dépendre des exportations ».D’autres organisations, telles que la Coordination rurale d’Aquitaine, vont dans le même sens en évoquant « la responsabilité de l’État au niveau de l’accompagnement d’éleveurs qui ne disposent que de moyens de lutte très limités ». À propos de cette maladie « proche de la fièvre catarrhale ovine » (FCO), elle pointe aussi le coût élevé des soins vétérinaires : « de l’ordre de 250 € à 600 € par animal » selon les calculs de la coordination rurale.Pas mal de cas, peu de mortalitéLes interlocuteurs rencontrés au lycée agricole de Montardon, lors d’une journée dédiée à la filière Lait (lire par ailleurs), n’ignorent évidemment rien de la situation. Mais ils ne forcent pas non plus le trait. « Ce n’est pas une catastrophe comparable à la grippe aviaire », expose par exemple d’emblée Jean-Luc Pourtau.En charge du suivi des éleveurs pour la chambre d’agriculture, ce technicien salarié insiste plutôt sur « cette contrariété supplémentaire qui risque de faire baisser les prix ». « Heureusement », enchaîne-t-il, « le taux de mortalité est faible et la maladie n’est pas contagieuse. Mais les cas sont nombreux, ces derniers temps, et en attendant qu’une immunité collective s’impose, il y a la question de la prise en charge des soins ».Elle se pose avec d’autant plus d’acuité, selon Jean-Luc Pourtau, « qu’il faudra sûrement attendre la baisse des températures pour voir ralentir le développement de la MHE ». La rédaction vous conseille Grippe aviaire : inédite en France, la vaccination des canards est lancée Plus de 60 millions de canards vont être vaccinés contre la grippe aviaire d’ici la fin de l’année, dont environ 50 000 dans les Pyrénées-Atlantiques rien que cette première semaine. Pour toute la filière, c’est le soulagement. Sarah Consuegra, la responsable d’exploitation de Montardon, à la tête d’un cheptel conséquent (160 têtes et une cinquantaine de Blondes d’Aquitaine), se félicite certes de ne déplorer, pour l’heure, « aucun cas ». Mais « c’est un problème de plus », souffle la jeune femme qui, « informée il y a 3 semaines », s’est appliquée au déclenchement des protocoles vétérinaires strictement observés. Résultat : « tous nos animaux sont déjà traités ».La vigilance est ici d’autant plus de mise « qu’on doit », d’une part, « gérer beaucoup de passages sur l’exploitation ». Par ailleurs, complète la directrice, « nous avons peur qu’un cas de MHE arrive alors que les vaches sont plus fragiles à la fin de la période de gestation ».Comme dit précédemment, et même s’il reste modeste, l’impact économique induit par cette maladie hémorragique épizootique est aussi à prendre en compte. « Nous envoyons une trentaine de veaux à l’export et, cette fois, le prix a été baissé d’une trentaine d’euros par tête », confirme Sarah Consuegra. Quand la filière Lait innove face au dérèglement climatique C’était une première, portée par l’Agrocampus au lycée agricole de Montardon. Baptisé « Rencontres Lait », ce rendez-vous fructueux, dédié aux éleveurs du sud de la région Nouvelle-Aquitaine, visait à assurer une diffusion plus large des récentes innovations techniques grâce, notamment, à l’expertise apportée par le programme « AccélairR » (« action pour le climat et l’économie laitière régionale »). Destiné à créer du lien afin de mener des travaux communs en matière d’adaptation au changement climatique, d’autonomie alimentaire, d’empreinte carbone, etc., cet outil est financé par le Conseil régional. Concrètement, il permet par exemple de réfléchir à l’efficacité des structures en dur (bâtiments agricoles, lieux de traites…) quand la météo s’enflamme et peut nuire au confort des animaux. Autre exemple : comment faire durer une prairie et donc obtenir des productions fourragères de qualité alors que les périodes sèches tendent à s’allonger ? Le dérèglement climatique à l’œuvre vient brutalement percuter des certitudes, chambouler aussi des habitudes de travail. D’où la nécessité d’en parler… Voilà pourquoi, « à la suite de 4 ou 5 étés tous différents », et après aussi « des accidents climatiques à répétition », il est important de dire aux éleveurs « qu’il faut lever le nez du guidon, être plus opportuniste », résume Marie-Claude Mareaux, l’une des intervenantes de la journée. Cette technicienne de la chambre d’agriculture a invité son auditoire « à sortir des schémas habituels » en se tournant davantage « vers des cultures plus estivales qui supportent mieux un temps sec ». En fait, il s’agit de « ne pas mettre tous les œufs dans le même panier », en l’occurrence celui de la maïsiculture. « Nous sommes ici dans un pays de cocagne où tout pousse ! Il y a donc, peut-être, eu une baisse de vigilance », tente-t-elle d’analyser, appelant de ses vœux « le développement de cultures plus résilientes pour tout simplement avoir de quoi faire bouffer son troupeau ! » Lors de son intervention, Julien Ladonne s’est placé, lui, sur le terrain de l’innovation, proposant « une option intéressante quand les bonnes pratiques ne suffisent plus ». Ce salarié de la fédération des Cuma, en Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes (soit 400 adhérents représentant 10 000 agriculteurs) invite le monde agricole à « se réinventer un peu », histoire aussi de moins subir « le nouveau cadre climatique qui nous est imposé ». Joignant la parole au geste, il a donc présenté un nouvel outil, « déjà utilisé sur des stades », et conçu en Hollande. Il s’agit « d’un type de semoir spécifique pour les prairies, nommé Vrédo (coût à l’unité : 30 000 € environ). « Il permet de réaliser directement de nouveaux semis », dévoile Julien Ladonne, « sans avoir à retravailler le sol ni prendre le risque de l’épuiser. C’est, pour l’agriculteur, un vrai gain de temps et de coût aussi ». Des considé...
Montardon : les éleveurs bovin lait réfléchissent aux enjeux de la filière laitière
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