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L'honnete voleur de Fiodor Dostoïevski
L'honnete voleur de Fiodor Dostoïevski
Le narrateur est un célibataire qui vit seul depuis dix ans avec comme seule compagnie sa cuisinière Agrafièna. Cette dernière lui suggère de sous louer une pièce dans l’appartement. Il accepte pour lui faire plaisir, arrive Eustache Ivanovitch, ancien soldat qui fait le tailleur. Le narrateur et Eustache sont témoin d’un vol dans l’appartement, l’incident rappelle à Eustache sa rencontre avec un honnête voleur Deux années auparavant, il avait rencontré dans une gargote Emélia Ilyitch, ivrogne notoire à qui Eustache offre le couvert et le coucher par pitié. Ne pouvant pas se défaire de lui, il essaie de le ramener dans le droit chemin, peine perdue, il se saoule dès qu’il en a l’occasion. Un soir de retour chez lui Eustache constate la disparition d’une culotte de cheval qui avait fait pour un Monsieur. Il soupçonne Emélia, ce dernier nie et quitte le domicile. Il revient plusieurs jours après chez Eustache pour y mourir, il attendra le dernier moment pour avouer le vol.
L'honnete voleur de Fiodor Dostoïevski
Le double de Fiodor Dostoïevski
Le double de Fiodor Dostoïevski
Le héros de notre récit tout hagard dans son logement ; sans quitter ni manteau ni chapeau, il traversa le couloir et, comme frappé de la foudre, s'arrêta sur le seuil de sa chambre. L'inconnu était assis devant lui, en manteau et chapeau lui aussi, sur son propre lit, souriant légèrement, et, clignant un peu des yeux, il le saluait amicalement de la tête. M. Goliadkine voulut crier mais ne put... et il se laissa tomber sur une chaise presque évanoui d'épouvante. Et à vrai dire il y avait de quoi. M. Goliadkine avait tout à fait reconnu son nocturne compagnon. Son nocturne compagnon n'était autre que lui-même... M. Goliadkine lui-même, un autre M. Goliadkine, mais tout à fait identique à lui-même... en un mot ce qui s'appelle son double sous tous les rapports...
Le double de Fiodor Dostoïevski
Le Bouffon de Fiodor Dostoïevski
Le Bouffon de Fiodor Dostoïevski
Le bouffon Polzounkov est aussi un «coeur ardent», plein de bonnes intentions, qui voudrait aimer et être aimé. Il nous raconte son idylle de fiançailles avec la modeste Marie. Mais ce bouffon est ambivalent. Il essaie également de faire chanter son futur beaupère. Il sera, en fin de compte, adroitement dupé par celuici.
Le Bouffon de Fiodor Dostoïevski
L'arbre de Noel et le mariage de Fiodor Dostoïevski
L'arbre de Noel et le mariage de Fiodor Dostoïevski
L'Arbre de Noël et le mariage est une courte nouvelle de 15 pages parue en 1848. Il ne s'agit pas d'un conte de Noël mais d'une nouvelle cruelle. Dostoïevski décrit les moeurs immorales de la bourgeoisie petersbourgeoise. Le narrateur raconte une fête donnée pour le Nouvel An cinq ans plus tôt à Saint-Pétersbourg. L’hôte, Philippe Alexiéiévitch, l’a organisée pour des enfants, mais les adultes y viennent par obligation ou intérêt. Il décrit un monsieur de province qui s’ennuie dignement, puis Julien Mastakovitch, un invité de marque que l’hôte soigne, puis la fille de onze ans de ce dernier, qui est ravissante. Le narrateur est ensuite témoin d’une scène gênante entra la fillette et Julien : ce dernier est manifestement attiré par elle. Le narrateur fait sentir sa présence, et la scène malsaine s’interrompt. Cinq années plus tard, le narrateur est le témoin du mariage entre Julien et la jeune fille de seize ans. Selon Alexandre Soloviev, Mastakovitch a jeté son dévolu sur la petite jeune fille en tant que future épouse et il a attendu qu'elle ait 16 ans. Le thème du mariage d'un homme déjà vieux avec une toute jeune fille -ce qui arrivait souvent à cette époque- écœure Dostoïevski et le hante. On retrouve ce thème dans Le Rêve de l'oncle.
L'arbre de Noel et le mariage de Fiodor Dostoïevski
Souvenirs de la maison des morts de Fiodor Dostoïevski
Souvenirs de la maison des morts de Fiodor Dostoïevski
La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevski a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de « service militaire ». Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevski est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinski, des grands procès où les accusés rivalisent devant leurs procureurs de contrition et d'aveux. Comme l'écrit Claude Roy, « la Russie d'hier et la Russie moderne sont exemplaires dans la science du "châtiment" sur deux points essentiels. Elles ont poussé plus avant peut-être qu'aucun peuple l'art de donner aux tortionnaires cette paix de l'esprit que procure la bonne conscience. Elles ont su simultanément contraindre un nombre important de leurs victimes, non seulement à subir sans révolte les épreuves infligées, mais à donner à leurs tourmenteurs un total acquiescement. »
Souvenirs de la maison des morts de Fiodor Dostoïevski
L'eternel mari de Fiodor Dostoïevski
L'eternel mari de Fiodor Dostoïevski
Imaginez Don Juan plein de remords et hanté par un mari trompé. Accablé de soucis d'argent, n'ayant le goût à rien, Veltchaninov est poursuivi par un homme en deuil. Troussotzky a perdu sa femme. Toute faute, pour Dostoïevski, doit être expiée, le péché engendre la maladie et la folie. Le vaudeville tourne au drame, car il y a une victime innocente, Lisa, une enfant. De qui est-elle ? L'éternel mari retrouvera une épouse, l'éternel amant sa vigueur et le jeu recommence. L'auteur rit de lui-même, se souvenant de son premier mariage. Ce roman tragique et comique révèle un autre Dostoïevski. Mais ses personnages sont toujours aussi grands d'être conscients de leur petitesse.
L'eternel mari de Fiodor Dostoïevski
L'esprit souterrain de Fiodor Dostoïevski
L'esprit souterrain de Fiodor Dostoïevski
Commencé en 1864, au lendemain de la mort de sa première épouse, cette œuvre bouleversante marque un tournant dans la carrière littéraire de Dostoïevski, dans lequel Nietzsche, Gide et bien d'autres ont vu la clé de voûte de l'édifice dostoïevskien et le texte fondateur "de la technique romanesque du XXe siècle" (George Steiner). Ce texte, qui annonce tous les chefs d'œuvre à venir, est ici présenté dans sa toute première traduction en français afin de partager avec le lecteur d'aujourd'hui la version qui a contribué à la naissance de l'histoire d'amour entre notre pays et Dostoïevski.
L'esprit souterrain de Fiodor Dostoïevski
Le joueur de Fiodor Dostoievski
Le joueur de Fiodor Dostoievski
Le jeu brûle tout. Il est la passion. Il est le rêve. L'enfer et la démesure. Le révélateur des abîmes de l'âme et l'ignoble concentré de la comédie bourgeoise. Il est l'argent! Autour de ses tapis, le général déchu se fait l'esclave du marquis et attend le décès de la richissime Baboulinka, sa tante. Hypothèques... Héritages... Intrigues... Corruption morale sur fond de bonnes manières. Qui donc résistera à ce tourbillon de folie? Dans ce désordre furieux, Alexis succombe à son tour au cancer du jeu. Le jeune précepteur veut séduire l'intraitable Pauline, belle-fille de son employeur. Il est pauvre et doit devenir riche. Il veut surprendre et se tuerait pour ça. Sur Roulettenbourg, ville d'eau paisible, souffle le vent du gâchis. Une tempête frénétique emportant les derniers fétus d'une vieille Europe en lambeaux...
Le joueur de Fiodor Dostoievski
Les possedes de Fiodor Dostoïevski
Les possedes de Fiodor Dostoïevski
Ce n’est pas seulement sa mère, la générale Stavroguine, ce n’est pas seulement son ancien précepteur, Stépane Trofimovitch, c’ est toute la ville qui attend l’arrivée de Nicolas, ce jeune homme séduisant, fascinant, inquiétant. Il a vécu dans la capitale, il a parcouru l’Europe ; on raconte sur lui d’étranges choses. Il arrive. De quels démons est-il accompagné ? Avant même la parution du roman en 1873, l’éditeur avait refusé de publier un chapitre jugé choquant, « La confession de Stavroguine ». Afin de mieux préserver l’architecture de l’ensemble, on l’a réintégré ici à la place qui était prévue pour lui au coeur du roman. On n’en comprend que mieux à quel point Les Démons est une formidable méditation sur Dieu et le suicide, sur le cabotinage et l’inaccessible authenticité, mais aussi sur le crime et la volonté de domination.
Les possedes de Fiodor Dostoïevski
Les_nuits_blanches de Fiodor Dostoëvski
Les_nuits_blanches de Fiodor Dostoëvski
Les Nuits blanches, c'est d'abord un vrai roman d'amour. Un jeune homme solitaire et romanesque rencontre, une nuit, dans Petersbourg désert, une jeune fille éplorée. Désespérée par un chagrin d'amour, Nastenka se laisse aller au fantasme du jeune homme, amoureux depuis le premier instant, le berce - et se berce - dans l'illusion d'une flamme naissante... La nouvelle traduction d'André Markowicz tire de ce roman un parti stylistique étonnant. Discordante, ironique, la voix que l'on entend ici est bien celle du grand écrivain russe, qui n'a cessé sa vie durant de se battre, au nom de la vérité, contre l'élégance trompeuse, celle des mots et celle des sentiments.
Les_nuits_blanches de Fiodor Dostoëvski
Le grand inquisiteur de Fiodor Dostoïevski
Le grand inquisiteur de Fiodor Dostoïevski
Le Grand Inquisiteur est un récit contenu dans le roman Les Frères Karamazov de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski (1821-1881). C'est l'un des points forts du roman et un conte philosophique remarquable de la littérature moderne traitant de la nature humaine, de la liberté et de la manipulation (mentale ou politique) . L'auteur imagine que Jésus est revenu sur Terre pour voir de plus près l'inquisition espagnole, cet épisode historique si peu conforme à son enseignement.Extrait : Ne réponds pas, tais-Toi. D'ailleurs, que pourrais-Tu dire ? Je sais trop bien ce que Tu dirais. Mais Tu n'as pas le droit d'ajouter quoi que ce soit à ce qui a été dit déjà par Toi auparavant. Pourquoi donc es-Tu venu nous déranger ? Car Tu es venu nous déranger, et Tu ne l'ignores pas. Mais sais-Tu ce qui arrivera demain ? Je ne sais qui Tu es et ne veux pas savoir si Tu es Lui ou seulement son image, mais, quoi qu'il en soit, demain je Te condamnerai et Te ferai périr dans les flammes, comme le plus pervers des hérétiques ; et ce même peuple qui aujourd'hui a baisé Tes pieds, demain, sur un signe de moi, s'empressera d'apporter des fagots à Ton bûcher, --- sais-Tu cela ? Oui, Tu le sais peut-être, ajoute-t-il d'un air pensif, en tenant toujours ses yeux attachés sur le visage de son prisonnier.
Le grand inquisiteur de Fiodor Dostoïevski
Z. Marcas d'Honoré de Balzac
Z. Marcas d'Honoré de Balzac
Publiée en feuilleton dans La Revue parisienne en 1840, puis reprise en volume sous le titre La Mort d’un ambitieux en octobre 1841 aux éditions Dessessart, la nouvelle figure sous son premier titre en 1846 dans les Scènes de la vie politique de l’édition Furne de La Comédie humaine.
Z. Marcas d'Honoré de Balzac
Ursule Mirouêt d'Honoré de Balzac
Ursule Mirouêt d'Honoré de Balzac
«Croyez-vous aux revenants ? dit Zélie au curé. - Croyez-vous aux revenus ? répondit le prêtre en souriant.» Ursule Mirouët est en effet une histoire de revenants et de revenus. Une histoire de revenus ou comment, dans la petite province vipérine de Balzac, des « héritiers alarmés » parviennent à voler le testament d'un vieux médecin et tentent de ruiner la jeune fille qu'il a adoptée. Une histoire de revenants et c'est tout le Balzac spirite et mesmérien qui, dans ce singulier roman, dit sa croyance aux rêves messagers du destin et vengeurs du crime. Les revenants l'emportent sur les revenus, le surnaturel sur la méchante nature, et l'innocente Ursule finira marquise et mère.
Ursule Mirouêt d'Honoré de Balzac
Un grand homme de province à Paris d'Honoré de Balzac
Un grand homme de province à Paris d'Honoré de Balzac
"Ni Lucien, ni madame de Bargeton, ni Gentil, ni Albertine, la femme de chambre, ne parlèrent jamais des événements de ce voyage ; mais il est à croire que la présence continuelle des gens le rendit fort maussade pour un amoureux qui s’attendait à tous les plaisirs d’un enlèvement. Lucien, qui allait en poste pour la première fois de sa vie, fut très-ébahi de voir semer sur la route d’Angoulême à Paris presque toute la somme qu’il destinait à sa vie d’une année. Comme les hommes qui unissent les grâces de l’enfance à la force du talent, il eut le tort d’exprimer ses naïfs étonnements à l’aspect des choses nouvelles pour lui. Un homme doit bien étudier une femme avant de lui laisser voir ses émotions et ses pensées comme elles se produisent. Une maîtresse aussi tendre que grande sourit aux enfantillages et les comprend ; mais pour peu qu’elle ait de la vanité, elle ne pardonne pas à son amant de s’être montré enfant, vain ou petit. Beaucoup de femmes portent une si grande exagération dans leur culte, qu’elles veulent toujours trouver un dieu dans leur idole ; tandis que celles qui aiment un homme pour lui-même avant de l’aimer pour elles, adorent ses petitesses autant que ses grandeurs. Lucien n’avait pas encore deviné que chez madame de Bargeton l’amour était greffé sur l’orgueil. Il eut le tort de ne pas s’expliquer certains sourires qui échappèrent à Louise durant ce voyage, quand, au lieu de les contenir, il se laissait aller à ses gentillesses de jeune rat sorti de son trou."
Un grand homme de province à Paris d'Honoré de Balzac
Un episode sous la terreur d'Honoré de Balzac
Un episode sous la terreur d'Honoré de Balzac
Un épisode sous la Terreur est une nouvelle d'Honoré de Balzac, parue en 1842 dans le Livre des Salons, sous le titre Une messe en 1793. En 1845, le texte prend son titre définitif aux éditions Chlendowski. Dans l'édition Furne de 1846 de la Comédie humaine, elle figure dans les Scènes de la vie politique avec un dédicace à Monsieur Guyonnet-Merville, avoué chez lequel Balzac avait fait son apprentissage de droit.
Un episode sous la terreur d'Honoré de Balzac
Un debut dans la vie d'Honoré de Balzac
Un debut dans la vie d'Honoré de Balzac
"Il n'y a rien de plus dangereux que de causer dans les voitures publiques. En diligence, d'ailleurs, les gens comme il faut gardent le silence." Si Oscar Husson suivait à la lettre ce conseil de sa mère, son «début dans la vie» ne tournerait certes pas à la catastrophe, mais il n'y aurait pas de roman. Il parle donc à tort et à travers, dans le «coucou» qui le mène de Paris au château de Presles, en compagnie de jeunes gens qui mentent comme ils respirent. Orient de carte postale, conquêtes féminines, châteaux en Espagne, tout est prétexte aux vantardises et à la blague. La morale de ce conte cruel (qui est aussi un roman d'apprentissage), c'est qu'un univers factice, bâti sur des phrases creuses, s'écroule à la première occasion. La réalité reprend alors ses droits, pour rétablir l'équilibre entre les mots et les choses, dont les rapports semblent gouvernés par la loi du talion.
Un debut dans la vie d'Honoré de Balzac
Pierre Grassou d'Honoré de Balzac
Pierre Grassou d'Honoré de Balzac
Dans le Paris de la première moitié du XIXe siècle, un jeune peintre, plutôt doué, choisit la voie d'un art commercial et rentable, plutôt que de vivre la bohème créatrice de ses amis artistes. L'occasion pour Balzac de jeter un regard plein d'humour sur la bourgeoisie parvenue et de s'interroger sur le statut de l'art à son époque. Pierre Grassou est-il un artiste digne de ce nom ? Un texte qui ouvre sur l'histoire des arts : la représentation de l'artiste au XIXe.
Pierre Grassou d'Honoré de Balzac
Pierrette d'Honoré de Balzac
Pierrette d'Honoré de Balzac
L’action se situe durant le règne de Charles X (1824-1830) et se déroule entièrement dans la ville, dite médiévale, de Provins, dans le département de Seine-et-Marne. Pierrette Lorrain est une jeune orpheline, confiée par ses grands-parents ruinés à ses cousins Rogron, deux célibataires imbéciles. Elle sera la victime innocente des manipulations des personnages essayant de récupérer la fortune des Rogron. C'est le docteur Horace Bianchon qui dénonce les sévices dont la jeune fille est victime et qui propose à son maître (Desplein) de la faire trépaner. Horace assiste son maître dans cette opération délicate. Par ce roman, Balzac veut montrer les ravages et sottises du célibat. Il montre également du doigt « les vieilles filles et les vieux garçons, ces bourdons de la ruche », nuls et improductifs.
Pierrette d'Honoré de Balzac
Petites misères de la vie conjugale d'Honoré de Balzac
Petites misères de la vie conjugale d'Honoré de Balzac
Balzac, presque en vacances, se promène en observateur amusé dans l’intimité des couples : dans cette suite de saynètes sur la vie conjugale, comparables aux caricatures de Daumier, il porte à son apogée le genre des « physiologies » (petits livres, généralement illustrés, qui proposent des études de mœurs traitées avec légèreté et humour). Ici, quand Balzac décrit un tapis, il se contente d’un coup de plume : « le fond est en velours bleu, noir ou rouge, la couleur est, comme vous le verrez, parfaitement indifférente. » Car l’essentiel est de saisir sur le vif quelque chose de pittoresque, qui montre les petites mesquineries et les grandes déceptions du mariage bourgeois – tout en gardant toujours un rire généreux. C’est ainsi que Balzac met en scène deux types humains : d’un côté, Adolphe, l’homme bourgeois, se signale par une aridité mentale désespérante ; de l’autre, la femme (Caroline) est réduite à être l’un des « plus jolis joujoux que l’industrie sociale ait inventés ». Ensemble, les jeunes époux vont suivre pas à pas le chemin qui mène de la promesse de bonheur… aux « misères » du mariage. Car entre eux, les époux ne cessent jamais de faire l’expérience de l’incompréhension. Balzac, lui, se contente de les trahir à chaque page, et l’équivoque du narrateur (à défaut d’impartialité) lui permet de pouvoir délicieusement compter les points dans la guerre des sexes.
Petites misères de la vie conjugale d'Honoré de Balzac
Où menent les mauvais chemins d'Honoré de Balzac
Où menent les mauvais chemins d'Honoré de Balzac
La Comédie humaine - Études de moeurs. Troisième et quatrième livres, Scènes de la vie parisienne et scènes de la vie politique - Tome XII (sic, erreur pour le tome IV). Douzième volume de l'édition Furne 1842. Extrait : Outre les avocats sans cause qui balayent cette salle avec leurs robes et qui nomment les grands avocats par leurs noms de baptême, à la manière des grands seigneurs entre eux, pour faire croire qu'ils appartiennent à l'aristocratie de l'Ordre ; on voit souvent de patients jeunes gens, à la dévotion des avoués, faisant le pied de grue à propos d'une seule cause retenue en dernier et susceptible d'être plaidée si les avocats des causes retenues en premier se faisaient attendre. Ce serait une peinture curieuse que celle des différences entre chacune des robes noires qui se promènent dans cette immense salle trois par trois, quelquefois quatre à quatre, en produisant par leurs causeries l'immense bourdonnement qui retentit dans cette salle, si bien nommée, car la marche use les avocats autant que les prodigalités de la parole ; mais elle trouvera place dans l'Étude destinée à peindre les avocats de Paris.
Où menent les mauvais chemins d'Honoré de Balzac
L'illustre Gaudissart d'Honoré de Balzac
L'illustre Gaudissart d'Honoré de Balzac
HONORÉ DE BALZAC (1799-1850), est le fils de Bernard-François Balssa, secrétaire au Conseil du roi, directeur des vivres, adjoint au maire et administrateur de l’hospice de Tours, et d'Anne-Charlotte-Laure Sallambier, issue d'une famille de passementiers du Marais. Bernard-François Balssa transforma le nom originel de la famille en Balzac, par une démarche faite à Paris entre 1771 et 1783. Balzac est l´auteur d´une grande série de 91 romans interconnectés et coordonnés, intitulée «Comédie humaine », écrite entre 1827 et 1847. Dans la préface de 1842, Balzac utilise pour la première fois ce titre et manifeste son dessein de livrer une représentation globale de la société française des dernières années du XVIIIème siècle et de la première moitié du XIXème. L´écrivain réclame pour ce travail la méthode scientifique susceptible de lui donner ordre et rigueur, précision et portée intellectuelle. Selon ce projet, les romans sont classifiés en trois grands axes : Études de mœurs (la catégorie la plus large, comprenant plusieurs aspects : la vie privée, la vie provinciale, Paris, des matières militaires et politiques), Études philosophiques et Études analytiques. Dans la « Comédie humaine » sont recensés plus de deux mille caractères, parmi lesquels surnage le génie criminel Vautrin ou le préteur Gobseck, apparaissant, comme les autres, à différents niveaux de leur carrière. Balzac est intéressé par le surnaturel, particulièrement dans les Études philosophiques, par le fonctionnement des passions, le rôle de l´argent dans la formation de l´individu et des relations sociales, déterminant l´effet de l´environnement ou de l´énergie et l´ambition. « Le cousin Pons » (1847). Le roman présente deux centres d´intérêt ; d´une part, le personnage principal lui-même, un anachronisme qui vit en constant décalage par rapport à son temps et dont le narrateur s´amuse à dresser la caricature ; d´autre part, l´avidité démesurée d´une certaine couche de la société qui d´ailleurs ne manque pas de moyens, mais dont toute leur vie est fondée sur une seule valeur : l´argent.
L'illustre Gaudissart d'Honoré de Balzac
Le message d'Honoré de Balzac
Le message d'Honoré de Balzac
L'histoire est celle de deux voyageurs qui prennent la diligence de Paris à Moulins en voyageant sur l'impériale. Les deux hommes sympathisent et parlent, comme deux jeunes gens pudiques et naïfs, de leur maîtresse plus âgée, rivalisant d'histoires sur leur dévouement à ces dernières et sur le caractère aimable de celle qu'ils adorent. Mais la diligence se renverse, écrasant l'un des deux. On ne connait pas son nom ni celui du narrateur qui raconte l'histoire à la première personne. Avant de mourir, l'accidenté charge son compagnon de remplir une mission : porter la correspondance du mort à sa maîtresse nommée Juliette.
Le message d'Honoré de Balzac
Le medecin de campagne d'Honoré de Balzac
Le medecin de campagne d'Honoré de Balzac
En 1829, par une jolie matinée de printemps, un homme âgé d'environ cinquante ans suivait à cheval un chemin montagneux qui mène à un gros bourg situé près de la Grande-Chartreuse. Cet homme, le commandant Genestas en recherche un autre: Monsieur Benassis, médecin de campagne et maire de ce bourg. La rencontre a lieu, mais pourquoi le commandant se présente-t-il sous une fausse identité ? Pourquoi un homme aussi brillant que le médecin, étranger à cette région, est-il venu s'enterrer ici ? Au fur et à mesure qu'une indéfectible amitié unira ces deux hommes, chacun finira par se dévoiler et racontera l'histoire de sa vie. Balzac nous fait ici une de ses plus belles fresques rurale et économique. Émotions et sentiments sont au rendez-vous. Le fantassin se leva de dessus sa botte de foin, promena sur l'assemblée ce regard noir, tout chargé de misère, d'événements et de souffrances qui distingue les vieux soldats... Après avoir repoussé ses cheveux gris d'un seul côté de son front pour le découvrir, il porta la tête vers le ciel afin de se mettre à la hauteur de la gigantesque histoire qu'il allait dire. - Voyez-vous, mes amis, Napoléon est né en Corse, qu'est une île française, chauffée par le soleil d'Italie, où tout bout comme dans une fournaise, et où l'on se tue les uns les autres, de père en fils, à propos de rien : une idée qu'ils ont. Pour vous commencer l'extraordinaire de la chose..
Le medecin de campagne d'Honoré de Balzac
Le cure de village d'Honoré de Balzac
Le cure de village d'Honoré de Balzac
Monseigneur, dit l'abbé de Grancour, tout est inutile, et nous aurons la douleur de voir mourir ce malheureux Tascheron en impie, il crachera sur le crucifix, il reniera tout, même l'enfer... Quand Tascheron doit-il être exécuté ? demanda l’évêque. Demain, jour de marché, répondit monsieur de Grancour. Messieurs, la religion ne saurait avoir le dessous, s'écria l’évêque. L’Église se trouve en des conjonctures difficiles. Nous sommes obligés à faire des miracles dans une ville industrielle où l'esprit de sédition contre les doctrines religieuses et monarchiques a poussé des racines profondes... J'irai voir ce malheureux.
Le cure de village d'Honoré de Balzac
Le cabinet des antiques d'Honoré de Balzac
Le cabinet des antiques d'Honoré de Balzac
Le Cabinet des Antiques (1838) désigne le milieu de cette vieille noblesse de province, ruinée par la Révolution et oubliée par les Bourbons restaurés. Le marquis d'Esgrignon, sa sœur et ses amis incarnent ce groupe social. Hélas ! le fils du marquis, parti pour Paris, y mène joyeuse vie, s'y ruine, commet un faux, risque le bagne. Balzac excelle à peindre ces classes sociales pathétiques et dépassées, ces parents détruits par leurs enfants, le caractère impitoyable des temps nouveaux où le nom, la tradition ne sont plus rien, mais où l'argent est tout. Au tableau s'ajoute l'intrigue romanesque. Les frasques d'un jeune homme, sa perte, son salut, c'est un roman d'aventures, c'est aussi le thème des Illusions perdues.
Le cabinet des antiques d'Honoré de Balzac
Les secrets de la princesse de cadignan dHonoré de Balzac
Les secrets de la princesse de cadignan dHonoré de Balzac
Retirée du monde à trente-six ans, en 1833 la princesse de Cadignan (Diane de Maufrigneuse avant la mort de son beau-père) est littéralement une croqueuse de fortunes et d’hommes. La liste de ses amants est interminable. Elle les a d’ailleurs réunis en album qu’elle présente à son amie la marquise d’Espard, seule personne avec laquelle elle a des relations. Dans un accès de confidence, les deux femmes s’avouent mutuellement n’avoir jamais rencontré un amour véritable, celui qui conviendrait à leur « innocence » fondamentale. La marquise d’Espard propose alors à la princesse de lui faire rencontrer un phénomène : Daniel d'Arthez justement. D’Arthez est maintenant baron, il a hérité d’une fortune familiale qui pourrait le pousser à la prodigalité. Mais l’écrivain est resté aussi sérieux et frugal qu’il l’était à l’époque de sa grande misère, il continue de travailler à ses écrits, et il est l’objet d’amicales railleries de la part de Rastignac et Maxime de Trailles car il vit avec une femme vulgaire qu’il ne respecte pas. D’Arthez ne sait rien de l’amour raffiné des grandes dames, et pourtant il lui serait facile de séduire. Mais il y a en lui une timidité qui l’arrête. La princesse de Cadignan va donc entreprendre de séduire ce cœur pur en le noyant dans une avalanche de mensonges (ses secrets), d’où il ressort qu’elle a été victime de sa mère qui lui a fait épouser son amant, qu'elle a aimé des hommes qui n'étaient pas dignes d'elle. Bientôt séduit, subjugué, et pris dans les filets de la princesse pour laquelle Michel Chrestien, ami de d’Arthez, mourait littéralement d’amour, l’écrivain éprouve une passion sans bornes pour cette femme si habile. Le génie de la princesse consiste à réécrire sa vie, à présenter une version nouvelle de sa vie. Authentique romancière femme brillante, femme de trente ans elle va présenter à d'Arthez un mensonge vrai qui ne peut que convaincre l'artiste, le romancier qu'il est. L'enjeu est de taille : la princesse aime d'Arthez. Et pourtant c'est elle qui envoie en toute connaissance de cause son amant à un souper organisé par ses meilleurs amis dont l'intention évidente est d'éclairer le naïf artiste. D'Arthez va pourtant défendre à la face du monde ce "dom Juan femelle" et reviendra vers elle, l'ayant magistralement défendue. L'argumentation de D'Arthez frappe par sa justesse, il n'est pas un naïf : il révèle une princesse, femme libre et courageuse qu'il aime en dépit des codes moraux étroits de son temps : ses personnages réalisent alors un fantasme balzacien, celui du couple de la grande dame et de l'artiste. Ce dénouement explique la pirouette de la dernière phrase : Est-ce un dénouement ? Oui pour les gens d’esprit ; non pour ceux qui veulent tout savoir. On a vu là une allusion aux amours de Cordélia de Castellane avec Chateaubriand (D’Arthez est aussi homme d’État1)
Les secrets de la princesse de cadignan dHonoré de Balzac
Les paysans d'Honoré de Balzac
Les paysans d'Honoré de Balzac
- Comment, depuis trente ans que le père Rigou vous suce la moelle de vos os, vous n'avez pas core vu que les bourgeois seront pires que les seigneurs ?... Les bourgeois et le gouvernement, c'est tout un ! Quéqu'ils deviendraient si nous étions tous riches ?... Laboureraient-ils leurs champs, feraient-ils la moisson ? Il leur faut des malheureux !... - Faut tout de même chasser avec eux, répondit Tonsard, puisqu'ils veulent allotir les grandes terres... Et après, nous nous retournerons contre les Rigou... - Vous avez raison, répondit Fourchon. Comme dit le père Niseron, qu'est resté républicain après tout le monde, le Peuple a la vie dure, il ne meurt pas, il a le temps pour lui !...
Les paysans d'Honoré de Balzac
Les employes ou la femme superieure d'Honoré de Balzac
Les employes ou la femme superieure d'Honoré de Balzac
Les fonctionnaires sont une invention de l'Empire développée par le XIXe siècle et l'époque contemporaine, et le roman de Balzac étudie la naissance de ces «armées bureaucratiques» qui vont envahir la France, de ce «pouvoir gigantesque mis en mouvement par des nains» qui sera la Bureaucratie moderne. Les «employés» de Balzac sont déjà les ronds-de-cuir de Courteline mais ils agitent aussi des problèmes qui sont encore ceux de leurs collègues d'aujourd'hui : décentralisation, justice ou non de l'impôt indirect, bien-fondé des nationalisations, extension du service public, etc. Construit autour d'une intrigue administrative (À qui la place?), le livre est un roman à clefs qui met en scène certaines des vedettes politiques de l'époque et l'on y verra comment les exploits de la «bande noire» sont à l'origine de quelques-unes des plus augustes fortunes industrielles de la France contemporaine.
Les employes ou la femme superieure d'Honoré de Balzac
Les comediens sans le savoir d'Honoré de Balzac
Les comediens sans le savoir d'Honoré de Balzac
Sylvestre Palafox-Castel-Gazonnal, dit Gazonnal, « monte » à Paris pour régler un procès qui l’oppose au préfet de son département, les Pyrénées-Orientales, et qui a été transféré au Conseil d'État. Les aventures du personnage principal sont prétexte à la présentation d’une galerie de portraits balzaciens qui vont de la « lorette » (le rat d’Opéra Ninette), au directeur de journal (Théodore Gaillard), du concierge Ravenouillet à la marchande à la toilette (Madame Nourrisson). En renouant avec son cousin Léon Didas y Nora, peintre facétieux connu sous le nom de Mistigris, élève du baron Hippolyte Schinner (le peintre fameux dans "La Bourse"), envoyé au château de Presles dans Un début dans la vie) qui est devenu un célèbre paysagiste et homme à la mode, Gazonal découvre aussi le Paris des élégants au « Café de Paris ». Et grâce à l’aide de Mistigris et de ses amis (dont la séduisante Jenny Cadine), Gazonal gagne son procès. En arrière plan, on retrouve naturellement les personnages indispensables à l’univers de la Comédie humaine : Eugène de Rastignac, Joseph Bridau, le poète Melchior de Canalis, le peintre Dubourdieu, Carabine, les affairistes Cérizet et Fernand du Tillet, l’écuyère Malaga, le baron de Nucingen, Maxime de Trailles et d’autres. Comme si Balzac avait-lui-même envie de se replonger dans son monde et d’en faire l’inventaire. Il s’agit là davantage d’une mise en scène (fort bien scénographiée) d’une compilation de saynètes et de portraits. Gazonal se présente un peu comme le témoin de la Comédie humaine, la vraie héroïne du roman étant Paris et la vie parisienne, tous quartiers confondus.« Il y a deux Paris : celui des salons, des atmosphères suaves, des tissus soyeux, des quartiers élégants, et celui plus infernal, des orgies, des ruelles sombres ( Ferragus), des mansardes misérables1. »
Les comediens sans le savoir d'Honoré de Balzac