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Chansons pour elle de Paul Verlaine
Chansons pour elle de Paul Verlaine
Résumé : Pour exorciser le souvenir de ses amours passionnées avec Rimbaud, Verlaine se lance à corps perdu dans l'ivresse poétique et physique. Du bordel aux amours lesbiennes. des fêtes sensuelles aux plaisirs vécus comme des vices, le poète alterne chansons gauloises et élans de désespoir, vers d'érotisme précis et rêveries amoureuses... Parallèlement, Chansons pour elle, Chair, trois courts recueil de poèmes à l'érotisme tendre et ambigu.
Chansons pour elle de Paul Verlaine
Persuasion de Jane Austen
Persuasion de Jane Austen
Résumé : Veuf et père de trois filles, le baronnet Walter Eliot est ruiné. Il doit laisser sa propriété en location pour se retirer à Bath. Sa fille Elisabeth le suit tandis que ses deux autres filles restent dans la région, Anne toujours célibataire à 28 ans trouvant refuge chez sa soeur Mary. Les nouveaux locataires de la propriété arrivent, il s'agit de l'amiral Croft et de sa femme. Celle-ci a un frère, le Capitaine Wentworth, qui a été fiancé il y a quelques années avec Anne. Celle-ci n'avait pas donné suite à cette liaison, suivant l'avis de son amie, Lady Russell, qui trouvait le capitaine d'un rang inférieur indigne d'Anne. Mais les années ont passé, le capitaine rend visite à sa soeur, il a réussi et s'est enrichi, il cherche à se marier. Anne n'a pas oublié Wentworth...
Persuasion de Jane Austen
Raison et Sentiments (le coeur et la raison) de Jane Austen
Raison et Sentiments (le coeur et la raison) de Jane Austen
Résumé : Injustement privées de leur héritage, Elinor et Marianne Dashwood sont contraintes de quitter le Sussex pour le Devonshire, où elles sont rapidement acceptées par la bourgoisie locale étriquée et à l'hypocrisie feutrée.L'aînée, Elinor a dû renoncer à un amour qui semblait partagé, tandis que Marianne s'éprend bien vite du séduisant Willoughby. Si Elinor, qui représente la raison, dissimule ses peines de coeur, sa cadette étale son bonheur au grand jour, incapable de masquer ses sentiments. Jusqu'au jour où Willoughby disparaît... Extrait : Le mépris qu'elle avait ressenti, dès le début de leurs relations, pour sa belle-fille, fut fortement accru par la connaissance plus poussée de son caractère, que lui permit une résidence d'une demi-année dans sa famille ; et peut-être, en dépit de toutes les considérations de politesse ou d'affection maternelle de la part de la première, les deux dames eussent-elles trouvé impossible de vivre ensemble aussi longtemps, s'il ne s'était produit une circonstance spéciale rendant plus désirable, selon l'opinion de Mrs. Dashwood, que ses filles prolongeassent leur séjour à Norland. Cette circonstance, ce fut une affection croissante entre sa fille aînée et le frère de Mrs. Dashwood, jeune homme distingué et agréable dont elles firent la connaissance peu après que sa sœur se fut établie à Norland, et qui avait passé là la plus grande partie de son temps.
Raison et Sentiments (le coeur et la raison) de Jane Austen
Orgueil et préjugés de Jane Austen
Orgueil et préjugés de Jane Austen
Résumé : En Angleterre, dans la société provinciale guindée, fière de ses privilèges et de son rang social, Mrs. Bennett, mère de cinq filles, veut à tout prix les marier... Elle n'hésite pas à faire la cour à son nouveau voisin, Mr. Bingley, jeune homme riche qu'elle aurait aimé donner comme époux à sa fille aînée Jane. S'ébauche une idylle entre Jane et Mr. Bingley, qui pourrait bien aboutir à un mariage. Elisabeth, soeur cadette de Jane, se réjouit de cet amour naissant. Mais c'est sans compter le dédain et la méfiance de l'ami intime de Bingley, Mr. Darcy qui, n'appréciant pas les manières de Mrs. Bennett et de ses filles, empêche Bingley de se prononcer. Elisabeth de tempérament fort et franc, consciente de la valeur et du mérite de son milieu, affronte Mr. Darcy... Extrait : Mr. Bingley, lui, avait eu vite fait de se mettre en rapport avec les personnes les plus en vue de l'assemblée. Il se montra ouvert, plein d'entrain, prit part à toutes les danses, déplora de voir le bal se terminer de si bonne heure, et parla d'en donner un lui-même à Netherfield. Des manières si parfaites se recommandent d'elles-mêmes. Quel contraste avec son ami !... Mr. Darcy dansa seulement une fois avec Mrs. Hurst et une fois avec miss Bingley. Il passa le reste du temps à se promener dans la salle, n'adressant la parole qu'aux personnes de son groupe et refusant de se laisser présenter aux autres. Aussi fut-il vite jugé. C'était l'homme le plus désagréable et le plus hautain que la terre eût jamais porté, et l'on espérait bien qu'il ne reparaîtrait à aucune autre réunion.
Orgueil et préjugés de Jane Austen
Mansfield Park de Jane Austen
Mansfield Park de Jane Austen
Résumé : Sans richesse ni éducation, la jeune Fanny Price n'a rien pour séduire la bonne société anglaise. Pourtant, dans la faste demeure de Mansfield Park où l'a recueillie son oncle, il lui faut faire bonne figure. Entre frustrations et vexations, que sera-t-elle prête à sacrifier pour être acceptée dans le monde enjôleur de ses cousins ? Roman d'apprentissage précurseur, Mansfield Park est le plus surprenant des romans de Jane Austen. Extrait : J’étais tellement étonnée de voir l’affaire d’Etat que c’était ! Désirer un cheval et une charrette à la campagne semblait une chose extraordinaire ! Aussi, je demandais à ma femme de chambre de s’en occuper directement, et comme je ne pouvais sortir de mon vestiaire sans voir une ferme, ni marcher dans la plantation sans passer devant une autre, je pensais qu’il suffirait de les demander pour les avoir et je n’avais que l’embarras du choix. Vous devinez ma surprise, quand je découvris que j’avais demandé la chose la moins raisonnable, la plus impossible, et que j’avais offensé tous les fermiers, tous les laboureurs par ma demande. Quant au secrétaire du Dr. Grant, je croyais plus prudent de ne pas être sur son chemin, et mon beau-frère lui-même, qui en général est la bonté même, me regardait d’un air sombre depuis qu’il avait appris ce que j’avais osé demander.
Mansfield Park de Jane Austen
Emma de Jane Austen
Emma de Jane Austen
Résumé : Emma vit avec son père, un vieil homme veuf et malade. Elle est belle intelligente et riche. Avec le mariage de sa gouvernante qui la quitte, Emma décide de s'occuper du mariage de nombre de ses relations. Sûre d'elle, elle est persuadée d'avoir les talents pour cette activité. Mais son inexpérience de l'amour et des gens, ses propres erreurs de jugement sur ses émotions amoureuses, lui valent bien des surprises et déceptions. Ce roman décrivant la vie et les moeurs des jeunes femmes provinciales de la classe moyenne est souvent considéré comme le roman le plus abouti de Jane Austen. Extrait : Elle se demanda comment elle supporterait ce changement ? Malgré tous ses avantages personnels et sa situation, elle allait se trouver isolée intellectuellement ; son père en effet ne pouvait la suivre sur le terrain d'une conversation sérieuse ou enjouée ; la grande disproportion de leurs âges (M. Woodhouse ne s'était pas marié jeune) se trouvait augmentée par la suite de la constitution et des habitudes de ce dernier ; dénué d'activité physique et morale, il paraissait plus vieux qu'il ne l'était ; tout le monde l'aimait pour la bonté de son cœur et son aimable caractère, mais en aucun temps il n'avait brillé par son esprit.
Emma de Jane Austen
Catherine Morland / L'abbaye de Northanger de Jane Austen
Catherine Morland / L'abbaye de Northanger de Jane Austen
Résumé : Écrit en 1803, Catherine Morland (Northanger Abbey) est le premier roman de Jane Austen, même s'il n'a été publié qu'en 1818, un an après sa mort. La jeune et naïve Catherine Morland est invitée par des voisins de ses parents à passer quelques semaines à Bath. Là, elle se lie d'amitié avec la jeune et inconstante Isabelle Thorpe et son frère, le présomptuteux John qui se pose rapidement en prétendant de Catherine. Elle y rencontre également Henry Tilney et sa charmante soeur Eléonore. Catherine n'est pas insensible au charme de Henry. Aussi, quand le père d'Henry invite Catherine à passer quelques jours dans sa maison, elle est au comble du bonheur. D'autant plus que Catherine, très imprégnée par ses lectures de romans gothiques alors très à la mode, apprend que la demeure de M. Tilney est une ancienne abbaye: Northanger Abbey... Extrait : Qui connaît Bath se souvient de la difficulté qu'il y a à traverser Cheap Street en cet endroit : c'est en vérité une rue si revêche et si gauchement reliée aux grandes voies de Londres et d'Oxford et au principal hôtel de la ville, qu'à tout moment des dames -- pour importantes que soient leurs affaires, qu'elles soient en quête de pâtisseries, de fanfreluches ou (comme dans le cas actuel) de jeunes gens -- sont immobilisées par les équipages, les cavaliers et les charrettes. Ce désagrément, Isabelle l'avait éprouvé et déploré au moins trois fois par jour depuis qu'elle séjournait à Bath, et elle était destinée à l'éprouver et à le déplorer une fois de plus, car, juste au moment d'arriver en face de l'Union Passage et en vue des deux messieurs qui fendaient la foule, le chemin leur fut intercepté par un cabriolet qu'un conducteur forcené précipitait sur le pavé cahotant avec une véhémence de nature à abréger leurs destins, à lui, à son compagnon et à son cheval.
Catherine Morland / L'abbaye de Northanger de Jane Austen
Une descente dans le maelstrom d'Edgar Allan Poe
Une descente dans le maelstrom d'Edgar Allan Poe
Edgar Allan Poe est l’un des grands auteurs du XIXème siècle. Archétype de l’écrivain maudit, trop génial pour être compris, il a mis dans son œuvre la tristesse, la solitude et le désespoir qui caractérisent tous les incompris. Ses “Histoires Extraordinaires” ne dérogent pas à cette règle, ni d’ailleurs à son goût prononcé pour la découverte scientifique, comme en témoigne “La descente dans le Maelström”, sujet du présent enregistrement. Poe y dévoile ses connaissances physiques, en digne précurseur de Jules Verne, et pousse son lecteur aux limites de son imaginaire. C’est une œuvre folle qui ravit, terrifie et ensorcelle. Le texte magique de Poe, sous la traduction de Baudelaire, est un brillant témoignage du génie de l’écrivain maudit. Claude Colombini Frémeaux Jean Topart prête ici sa voix au texte intense et déchirant de Poe, mettant en valeur à la fois le style propre à l’auteur et la magnifique traduction qu’en a faite Baudelaire. Sa voix grave colle au texte en offrant à l’auditeur une place, non de spectateur mais de témoin passionné du drame, alimentant une nouvelle fois le mystère Edgar Allan Poe.
Une descente dans le maelstrom d'Edgar Allan Poe
La lettre volée d'Edgar Allan Poe
La lettre volée d'Edgar Allan Poe
Résumé : Dans cette nouvelle, le détective Auguste Dupin est informé par G..., le préfet de police de Paris, qu'une lettre de la plus haute importance a été volée dans le boudoir royal. Le moment précis du vol et le voleur sont connus du policier, mais celui-ci est dans l'incapacité d'accabler le coupable. Malgré des fouilles extrêmement minutieuses effectuées au domicile du voleur, G... n'a en effet pas pu retrouver la lettre. Extrait : Nous avons entrepris la maison de chambre en chambre ; nous avons consacré à chacune les nuits de toute une semaine. Nous avons d'abord examiné les meubles de chaque appartement. Nous avons ouvert tous les tiroirs possibles ; et je présume que vous n'ignorez pas que, pour un agent de police bien dressé, un tiroir secret est une chose qui n'existe pas. Tout homme qui, dans une perquisition de cette nature, permet à un tiroir secret de lui échapper est une brute. La besogne est si facile ! Il y a dans chaque pièce une certaine quantité de volumes et de surfaces dont on peut se rendre compte. Nous avons pour cela des règles exactes. La cinquième partie d'une ligne ne peut pas nous échapper.
La lettre volée d'Edgar Allan Poe
Un evenement à Jerusalem d'Edgar Allan Poe
Un evenement à Jerusalem d'Edgar Allan Poe
« Hâtons-nous d’aller aux remparts, — dit Abel-Phittim à Buzi-Ben-Lévi et à Siméon le Pharisien, le dixième jour du mois Thammuz, en l’an du monde trois mille neuf cent quarante et un ; — hâtons-nous vers les remparts qui avoisinent la porte de Benjamin, qui est dans la cité de David, et qui dominent le camp des incirconcis. C’est la dernière heure de la quatrième veille, et voici le soleil levé ; et les idolâtres, pour remplir la promesse de Pompée, doivent nous attendre avec les agneaux des sacrifices. » Siméon, Abel-Phittim et Buzi-Ben-Lévi étaient les Gizbarim, ou sous-collecteurs de l’offrande, dans la cité sainte de Jérusalem. « En vérité, — répliqua le Pharisien, — dépêchons-nous ; car cette générosité dans les païens est chose rare, et l’infidélité a toujours été un attribut des adorateurs de Baal. — Qu’ils soient infidèles et trompeurs, cela est aussi vrai que le Pentateuque, — dit Buzi-Ben-Lévi, — mais c’est seulement envers le peuple d’Adonaï. Quand a-t-on vu que les Ammonites fussent infidèles à leurs propres intérêts ?
Un evenement à Jerusalem d'Edgar Allan Poe
Souvenirs de Monsieur Auguste Bedloe d'Edgar Allan Poe
Souvenirs de Monsieur Auguste Bedloe d'Edgar Allan Poe
D'où venait-il ? Je ne le sus jamais bien. Même relativement à son âge, quoique je l'aie appelé un jeune gentleman, il y avait quelque chose qui m'intriguait au suprême degré. Certainement il semblait jeune, et même il affectait de parler de sa jeunesse ; cependant, il y avait des moments où je n'aurais guère hésité à le supposer âgé d'une centaine d'années. Mais c'était surtout son extérieur qui avait un aspect tout à fait particulier. Il était singulièrement grand et mince ; – se voûtant beaucoup ; – les membres excessivement longs et émaciés ; – le front large et bas ; – une complexion absolument exsangue ; – sa bouche, large et flexible, et ses dents, quoique saines, plus irrégulières que je n’en vis jamais dans aucune bouche humaine. L’expression de son sourire, toutefois, n’était nullement désagréable, comme on pourrait le supposer ; mais elle n’avait aucune espèce de nuance.
Souvenirs de Monsieur Auguste Bedloe d'Edgar Allan Poe
Silence d'Edgar Allan Poe
Silence d'Edgar Allan Poe
Mais il y a une frontière à leur empire, et cette frontière est une haute forêt, sombre, horrible. Là, comme les vagues autour des Hébrides, les petits arbres sont dans une perpétuelle agitation. Et cependant il n'y a pas de vent dans le ciel. Et les vastes arbres primitifs vacillent éternellement de côté et d'autre avec un fracas puissant. Et de leurs hauts sommets filtre, goutte à goutte, une éternelle rosée. Et à leurs pieds d'étranges fleurs vénéneuses se tordent dans un sommeil agité. Et sur leurs têtes, avec un frou-frou retentissant, les nuages gris se précipitent, toujours vers l'ouest, jusqu'à ce qu'ils roulent en cataracte derrière la muraille enflammée de l'horizon. Cependant il n'y a pas de vent dans le ciel. Et sur les bords de la rivière Zaïre, il n'y a ni calme ni silence.
Silence d'Edgar Allan Poe
Revelation magnetique d'Edgar Allan Poe
Revelation magnetique d'Edgar Allan Poe
Bien que les ténèbres du doute enveloppent encore toute la théorie positive du magnétisme, ses foudroyants effets sont maintenant presque universellement admis. Ceux qui doutent de ces effets sont de purs douteurs de profession, une impuissante et peu honorable caste. Ce serait absolument perdre son temps aujourd'hui que de s'amuser à prouver que l'homme, par un pur exercice de sa volonté, peut impressionner suffisamment son semblable pour le jeter dans une condition anormale, dont les phénomènes ressemblent littéralement à ceux de la mort, ou du moins leur ressemblent plus qu'aucun des phénomènes produits dans une condition normale connue ; que, tout le temps que dure cet état, la personne ainsi influencée n'emploie qu'avec effort, et conséquemment avec peu d'aptitude, les organes extérieurs des sens, et que néanmoins elle perçoit, avec une perspicacité singulièrement subtile et par un canal mystérieux, des objets situés au delà de la portée des organes physiques ; que de plus, ses facultés intellectuelles s’exaltent et se fortifient d’une manière prodigieuse ; que ses sympathies avec la personne qui agit sur elle sont profondes ; et que finalement sa susceptibilité des impressions magnétiques, croît en proportion de leur fréquence, en même temps que les phénomènes particuliers obtenus s’étendent et se prononcent davantage et dans la même proportion.
Revelation magnetique d'Edgar Allan Poe
Ombre d'Edgar Allan Poe
Ombre d'Edgar Allan Poe
Vous qui me lisez, vous êtes encore parmi les vivants ; mais moi qui écris, je serai depuis longtemps parti pour la région des ombres. Car, en vérité, d'étranges choses arriveront, bien des choses secrètes seront révélées, et bien des siècles passeront avant que ces notes soient vues par les hommes. Et quand ils les auront vues, les uns ne croiront pas, les autres douteront, et bien peu d'entre eux trouveront matière à méditation dans les caractères que je grave sur ces tablettes avec un stylus de fer.
Ombre d'Edgar Allan Poe
Nouvelles histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe
Nouvelles histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe
Et ici, par une bravade frénétique, je frappai fortement avec une canne que j'avais à la main juste sur la partie du briquetage derrière laquelle se tenait le cadavre de l'épouse de mon cœur... Pendant un moment, les officiers placés sur les marches restèrent immobiles, stupéfiés par la terreur. Un instant après, une douzaine de bras robustes s'acharnaient sur le mur. Il tomba tout d'une pièce. Le corps déjà grandement délabré et souillé de sang grumelé, se tenait droit devant les yeux des spectateurs. Sur sa tête, avec la gueule rouge dilatée et l’œil unique flamboyant, était perchée la hideuse bête dont l'astuce m'avait induit à l'assassinat, et dont la voix révélatrice m'avait livré au bourreau
Nouvelles histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe
Morella d'Edgar Allan Poe
Morella d'Edgar Allan Poe
L'érudition de Morella était profonde. Comme j'espère le montrer, ses talents n'étaient pas d'un ordre secondaire ; la puissance de son esprit était gigantesque. Je le sentis, et dans mainte occasion, je devins son écolier. Toutefois, je m'aperçus bientôt que Morella, en raison de son éducation faite à Presbourg, étalait devant moi bon nombre de ces écrits mystiques qui sont généralement considérés comme l'écume de la première littérature allemande. Ces livres, pour des raisons que je ne pouvais concevoir, faisaient son étude constante et favorite ; et si avec le temps ils devinrent aussi la mienne, il ne faut attribuer cela qu'à la simple mais très efficace influence de l'habitude et de l'exemple
Morella d'Edgar Allan Poe
Metzengerstein d'Edgar Allan Poe
Metzengerstein d'Edgar Allan Poe
Metzengerstein, sous-titré dès la seconde édition « un conte imité de l'allemand » (en anglais, Metzengerstein. A Tale in Imitation of the German) est la première nouvelle de l'écrivain américain Edgar Allan Poe à être publiée. Elle se déroule en Hongrie dans une ambiance gothique et sur fond de haine entre deux familles. Le jeune baron Metzengerstein s'empare d'un cheval de son rival après un incendie, puis la bête cause sa perte. Cette nouvelle est parue le 14 janvier 1832 dans le Philadelphia Saturday Courier, dans le cadre d'un concours. Extrait : dire qu’à l’époque dont je parle existait dans le centre de la Hongrie une croyance secrète, mais bien établie, aux doctrines de la métempsycose. De ces doctrines elles-mêmes, de leur fausseté ou de leur probabilité, – je ne dirai rien. J’affirme, toutefois, qu’une bonne partie de notre crédulité vient, – comme dit La Bruyère, qui attribue tout notre malheur à cette cause unique – de ne pouvoir être seuls[1]. Mais il y avait quelques points dans la superstition hongroise qui tendaient fortement à l’absurde.
Metzengerstein d'Edgar Allan Poe
Manuscrit trouve dans une bouteille d'Edgar Allan Poe
Manuscrit trouve dans une bouteille d'Edgar Allan Poe
Manuscrit trouvé dans une bouteille est une nouvelle publiée en 1833. Un narrateur anonyme est en mer et se retrouve dans une série de situations atroces. Alors que son bateau le conduit toujours vers le sud et que le narrateur sent sa mort approcher, il écrit un manuscrit racontant ses aventures, le met dans une bouteille et le jette à la mer. Certains critiques voient dans cette nouvelle une satire des récits de voyages en mer et des romans d'aventures.
Manuscrit trouve dans une bouteille d'Edgar Allan Poe
L'ile de la fee d'Edgar Allan Poe
L'ile de la fee d'Edgar Allan Poe
La musique, – dit Marmontel, dans ces Contes Moraux que nos traducteurs persistent à appeler Moral Tales, comme en dérision de leur esprit, – la musique est le seul des talents qui jouisse de lui-même ; tous les autres veulent des témoins. Il confond ici le plaisir d’entendre des sons agréables avec la puissance de les créer. Pas plus qu’aucun autre talent, la musique n’est capable de donner une complète jouissance, s’il n’y a pas une seconde personne pour en apprécier l’exécution. Et cette puissance de produire des effets dont on jouisse pleinement dans la solitude ne lui est pas particulière ; elle est commune à tous les autres talents. L’idée que le conteur n’a pas pu concevoir clairement, ou qu’il a sacrifiée dans son expression à l’amour national du trait, est sans doute l’idée très soutenable que la musique du style le plus élevé est la plus complètement sentie quand nous sommes absolument seuls.
L'ile de la fee d'Edgar Allan Poe
L'homme des foules d'Edgar Allan Poe
L'homme des foules d'Edgar Allan Poe
Nous percevons le monde par les villes que nous habitons. Notre expérience, notre chemin, nous le mesurons par les villes. Et encore par les villes notre découverte du monde lointain. Cela a une histoire, et elle naît sur la côte Est des États-Unis. Mais elle naît de la ville-emblème du XIXe siècle, la tentatculaire Londres, telle que Dickens aujourd'hui nous la fait voir. Souvenir d'enfance d'un jeune orphelin américain, qui en rapporte ces images de multitude et labyrinthe ? Ou bien démarche consciente d'un géant de la littérature, cherchant dans l'héritage européen de la littérature de quoi faire rêver ses lecteurs du nouveau monde ? Mais dans la re-création qu'en fait Baudelaire, c'est tout un travail fin de figures, de silhouettes, de mouvement. C'est qu'il y a une idée forte : avec l'électricité, avec les besoins du commerce et de l'industrie, et par la seule masse critique du nombre d'habitants, peut vivre 24 eures sur 24. Cela change quoi au rapport de chacun à ses angoisses, à sa filie, à ses rêves ? L'Homme des foules a fait basculer la littérature moderne – allez voir chez Walter Benjamin, ce qu'il en dit. Et il a fait naître Baudelaire à lui-même. C'est la dernière phrase, où l'homme et la ville se confondent : l'homme est un livre, mais un livre qui ne se laisse pas lire. Qui a lu une fois L'Homme des foules le relira toute sa vie.
L'homme des foules d'Edgar Allan Poe
L'ange du bizarre d'Edgar Allan Poe
L'ange du bizarre d'Edgar Allan Poe
C’était une froide après-midi de novembre. Je venais justement d’expédier un dîner plus solide qu’à l’ordinaire, dont la truffe dyspeptique ne faisait pas l’article le moins important, et j’étais seul, assis dans la salle à manger, les pieds sur le garde-feu et mon coude sur une petite table que j’avais roulée devant le feu, avec quelques bouteilles de vins de diverses sortes et de liqueurs spiritueuses. Dans la matinée, j’avais lu le Léonidas, de Glover ; l’Epigoniade, de Wilkie ; le Pèlerinage, de Lamartine ; La Colombiade, de Barlow ; la Sicile, de Tuckermann, et les Curiosités, de Griswold ; aussi, l’avouerai-je volontiers, je me sentais légèrement stupide. Je m’efforçai de me réveiller avec force verres de laffite, et n’y pouvant réussir, de désespoir j’eus recours à un numéro de journal égaré près de moi. Ayant soigneusement lu la colonne des maisons à louer, et puis la colonne des chiens perdus, et puis les deux colonnes des femmes et apprenties en fuite, j’attaquai avec une vigoureuse résolution la partie éditoriale, et, l’ayant lue depuis le commencement jusqu’à la fin sans en comprendre une syllabe, il me vint à l’idée qu’elle pouvait bien être écrite en chinois ; et je la relus alors, depuis la fin jusqu’au commencement.
L'ange du bizarre d'Edgar Allan Poe
Lionnerie d'Edgar Allan Poe
Lionnerie d'Edgar Allan Poe
— Un nez, mon père, répliquai-je en baissant le ton, — a été défini diversement par un millier d’auteurs. (Ici, je tirai ma montre.) Il est maintenant midi, ou peu s’en faut, — nous avons donc le temps, d’ici à minuit, de les passer tous en revue. Je commence donc : — Le nez, suivant Bartholinus, est cette protubérance, cette bosse, cette excroissance, cette… — Cela va bien, Robert, interrompit le bon vieux gentleman. Je suis foudroyé par l’immensité de vos connaissances, — positivement je le suis, — oui, sur mon âme ! (Ici, il ferma les yeux et posa la main sur son cœur.) Approchez ! (Puis il me prit par le bras.) Votre éducation peut être considérée maintenant comme achevée, — il est grandement temps que vous vous poussiez dans le monde, — et vous n’avez rien de mieux à faire que de suivre simplement votre nez.
Lionnerie d'Edgar Allan Poe
Ligeia d'Edgar Allan Poe
Ligeia d'Edgar Allan Poe
Sur le bords du Rhin, le narrateur rencontre et épouse Ligeia, une jeune noble d'une grande beauté et aux connaissances immenses. Grande et mince, aux longs cheveux noirs ondulés, aux yeux noirs fendus, il émane d'elle une mystérieuse étrangeté. Ligeia tombe malade et meurt en laissant le narrateur au désespoir. Il se réfugie dans un ancien couvent anglais, et fait la connaissance d'une autre noble jeune fille, Lady Rowena de Trevanion, blonde aux yeux bleus, belle aussi mais très différente de sa première femme. Il l'épouse sans pouvoir oublier un instant Ligeia. Leur chambre de noce ressemble à une tombe. Lady Rowena est rapidement assaillie d'évènements étranges, surnaturels évoquant une maison hantée. Épuisée par son angoisse, peu soutenue par un mari opiomane qui ne l'aime pas, elle tombe malade et meurt. Dans la chambre mortuaire, le narrateur se retrouve seul à veiller son épouse défunte. Au milieu de la nuit, de nombreux signes montrent que le cadavre revit puis que la mort le reprend. Terrorisé, il assiste à ces résurrections successives jusqu'à ce qu'au petit matin, le cadavre se lève du lit mortuaire entouré de son suaire. Écartant le drap, il se rend compte qu'il a devant les yeux une jeune femme grande, aux yeux et aux longs cheveux noirs, Ligeia.
Ligeia d'Edgar Allan Poe
Le systeme du docteur goudron et du professeur Plume d'Edgar Allan Poe
Le systeme du docteur goudron et du professeur Plume d'Edgar Allan Poe
Si vous passez un jour dans le sud de la France, demandez donc à visiter la maison de santé de M. Maillard. C'est un bien étrange hospice où l'ont traite les fous grâce à une toute nouvelle méthode mise au point part le célèbre professeur Plume...
Le systeme du docteur goudron et du professeur Plume d'Edgar Allan Poe
Le roi peste d'Edgar Allan Poe
Le roi peste d'Edgar Allan Poe
Le Roi Peste (King Pest) est une nouvelle d'Edgar Allan Poe publiée pour la première fois en septembre 1835. Traduite en français par Charles Baudelaire, elle fait partie du recueil Nouvelles histoires extraordinaires. En Angleterre, près de la Tamise, une nuit d'octobre sous le règne d'Édouard III, deux matelots, Legs et Hugh Tarpaulin, se saoulent dans l'insalubre taverne du « Joyeux Loup de mer ». Ivres et sans le sou, ils décident de partir sans payer ce qui leur vaut d'être poursuivis par la tavernière. En fuite, ils arrivent dans des quartiers condamnés par ordre royal à cause de la Peste et vont se réfugier dans un atelier de pompes funèbres. Dans l'atelier ils rencontrent six personnages étranges, en réunion autour d'une table constellée d'alcools. Invités à se joindre aux convives (Roi Peste Ier, Reine Peste, Sa Grâce l'Archiduc Pest-Ifère, Sa Grâce le duc Pest-Ilentiel, Sa Grâce le duc Tem-Pestueux et Son Altesse sérénissime l'Archiduchesse Ana-Peste), leur grossièreté vexe profondément les hôtes qui vont chercher à les punir.
Le roi peste d'Edgar Allan Poe
Le puits et le pendule d'Edgar Allan Poe
Le puits et le pendule d'Edgar Allan Poe
J'étais brisé, brisé jusqu'à la mort par cette longue agonie ; et, quand enfin ils me délièrent et qu'il me fut permis de m'asseoir, je sentis que mes sens m'abandonnaient. La sentence, la terrible sentence de mort, fut la dernière phrase distinctement accentuée qui frappa mes oreilles. Après quoi, le son des voix des inquisiteurs me parut se noyer dans le bourdonnement indéfini d'un rêve. Ce bruit apportait dans mon âme l'idée d'une rotation, peut-être parce que dans mon imagination je l'associais avec une roue de moulin. Mais cela ne dura que fort peu de temps ; car tout d'un coup je n'entendis plus rien. Toutefois, pendant quelque temps encore, je vis mais avec quelle terrible exagération ! Je voyais les lèvres des juges en robe noire.
Le puits et le pendule d'Edgar Allan Poe
Le portrait ovale d'Edgar Allan Poe
Le portrait ovale d'Edgar Allan Poe
Mais l'action produisit un effet absolument inattendu. Les rayons des nombreuses bougies (car il y en avait beaucoup) tombèrent alors sur une niche de la chambre que l'une des colonnes du lit avait jusque-là couverte d'une ombre profonde. J'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé. C'était le portrait d'une jeune fille déjà mûrissante et presque femme. Je jetai sur la peinture un coup d'oeil rapide, et je fermai les yeux. Pourquoi, ? je ne le compris pas bien moi-même tout d'abord. Mais pendant que mes paupières restaient closes, j'analysai rapidement la raison qui me les faisait fermer ainsi. C'était un mouvement involontaire pour gagner du temps et pour penser, ? pour m assurer que ma vue ne m'avait pas trompé, ? pour calmer et préparer mon esprit à une contemplation plus froide et plus sûre. Au bout de quelques instants, je regardai de nouveau la peinture fixement.
Le portrait ovale d'Edgar Allan Poe
Le masque de la mort rouge d'Edgar Allan Poe
Le masque de la mort rouge d'Edgar Allan Poe
La Mort Rouge avait pendant longtemps dépeuplé la contrée. Jamais peste ne fut si fatale, si horrible. Son avatar, c’était le sang, – la rougeur et la hideur du sang. C’étaient des douleurs aiguës, un vertige soudain, et puis un suintement abondant par les pores, et la dissolution de l’être. Des taches pourpres sur le corps, et spécialement sur le visage de la victime, la mettaient au ban de l’humanité, et lui fermaient tout secours et toute sympathie. L’invasion, le progrès, le résultat de la maladie, tout cela était l’affaire d’une demi-heure.
Le masque de la mort rouge d'Edgar Allan Poe
Le domaine d'Arnheim d'Edgar Allan Poe
Le domaine d'Arnheim d'Edgar Allan Poe
" Depuis son berceau jusqu'à son tombeau, mon ami Ellison fut toujours poussé par une brise de prospérité. Et je ne me sers pas ici du mot prospérité dans son sens purement mondain. Je l'emploie comme synonyme de bonheur. La personne dont je parle semblait avoir été créée pour symboliser les doctrines de Turgot, de Price, de Priestley et de Condorcet, pour fournir un exemple individuel de ce que l'on a appelé la chimère des perfectionnistes. Dans la brève existence d'Ellison, il me semble que je vois une réfutation du dogme qui prétend que dans la nature même de l'homme gît un principe mystérieux, ennemi du bonheur. Un examen minutieux de sa carrière m'a fait comprendre que la misère de l'espèce humaine naît, en général, de la violation de quelques simples lois d'humanité ; que nous avons en notre possession, en tant qu'espèce, des éléments de contentement non encore mis en oeuvre, et que même maintenant, dans les présentes ténèbres et l'état délirant de la pensée humaine sur la grande question des conditions sociales, il ne serait pas impossible que l'homme, en tant qu'individu, pût être heureux dans de certaines circonstances insolites et remarquablement fortuites. "
Le domaine d'Arnheim d'Edgar Allan Poe
Le diable dans le beffroi d'Edgar Allan Poe
Le diable dans le beffroi d'Edgar Allan Poe
On ne sait pas à quel acte désespéré de vengeance cette attaque révoltante aurait pu pousser les habitants, n’était ce fait très important qu’il manquait une demi-seconde pour qu’il fût midi. La cloche allait sonner, et c’était une affaire d’absolue et supérieure nécessité que chacun eût l’œil à sa montre. Il était évident toutefois que, juste en ce moment, le gaillard fourré dans le clocher en avait à la cloche, et se mêlait de ce qui ne le regardait pas. Mais, comme elle commençait à sonner, personne n’avait le temps de surveiller les manœuvres du traître, car chacun était tout oreilles pour compter les coups.
Le diable dans le beffroi d'Edgar Allan Poe