2022-S38

Les NFT sont des « non-fungible token ». Ce qui se traduit dans la langue de Molière (et de ma mamie) par « Jetons non fongibles ».

C’est un terme lourd et pseudo technique pour dire qu’ils sont uniques.

Elles fonctionnent toutes selon le même principe, qui pour le coup est dans le nom : c’est une chaîne de blocs. Mais pour plus de facilité, imaginez plutôt un collier de perles en cours d’élaboration. Cette chaîne de blocs possède principalement 2 propriétés : Un bloc contient une certaine quantité de données, Tout le monde a une copie du collier. Enfin, c’est un réseau, organisé en nœuds et chaque nœud est une copie de la chaîne (le collier de perles). C’est ce qui la rend, en théorie, infalsifiable. Il faudrait posséder tous les nœuds pour la changer (enfin 51 %).

Il y a 2 façons de créer de nouvelles perles (blocs) :

La preuve de travail

La preuve de possession

Un bloc dans une chaîne est trop petit pour contenir une photographie directement, il contient donc un lien vers un site, ou un réseau, qui l’héberge (cela s’appelle un réseau IPFS). Ce sont ces données et ce bloc que les gens achètent.

Donc pour résumer, quand vous achetez un NFT, vous achetez un petit bloc de code, qui pointe vers une image. Votre transaction est officiellement enregistrée dans la blockchain et vous payez quelques frais au passage.

Dans son rapport, publié en juillet 2022, le CSPLA (Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique) tend vers cet avis. Il y est notamment dit que les NFT ne peuvent s’apparenter, sauf exception, ni « à une œuvre d’art au sens du code de la propriété intellectuelle, son smart contract ne pouvant, en l’état des capacités techniques observables, contenir le fichier sous-jacent dans la blockchain (…), ni à un certificat d’authenticité, en l’absence de tout tiers vérificateur de l’authenticité du fichier associé ou de sa paternité ».