Lentement mais aussi sûrement qu’inexorablement, nous sommes en train de collectivement et singulièrement redéfinir notre rapport à la langue. A l’échelle de cette grande interface membranaire du monde que l’on nomme “le numérique”, nous parlons constamment à des moteurs de recherche, à des algorithmes, à des individus ou à des collectifs absents au moment même de l’énonciation, et désormais à des agencements et à des générateurs.