Sciences politiques

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La stratégie démocratique vers le socialisme ?
La stratégie démocratique vers le socialisme ?
On continue la recherche stratégique avec le socialisme démocratique de Nicos Poulantzas et sa conception de l’État comme rapport social avec son ouvrage L’É...
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La stratégie démocratique vers le socialisme ?
Otto Rühle, sans compromis et sans parti | Mediapart
Otto Rühle, sans compromis et sans parti | Mediapart
Révolté par la compromission social-démocrate durant la Première Guerre mondiale, le penseur allemand a développé une pensée hostile aux partis politiques et à tous les fascismes. Une réflexion d’un…
La rupture de la discipline du parti a été pour lui le révélateur d’une certitude : le parlementarisme est constitutif de la domination de la bourgeoisie.
Il traverse le pays et ce qu’il y voit l’effraie sincèrement. Dans un texte intitulé « Rapport sur Moscou » et publié en octobre 1920 dans le journal du KAPD, Die Aktion, il explique que « la tactique russe est la tactique de l’organisation autoritaire ». Les bolcheviques ont « ultra-centralisé » leur pouvoir.
Si le socialisme est produit par le prolétariat, alors il ne peut passer par les formes historiques de la bourgeoisie, c’est-à-dire par le parlementarisme ou l’action partisane classique. On retrouve là un des fondements essentiels de la pensée de la gauche communiste qui sera théorisée par Karl Korsch sous le terme de « spécificité historique ». Si le socialisme est émancipateur, alors la forme qui doit permettre sa prise de pouvoir ne peut être autoritaire.
Plus généralement, Otto Rühle développe, dès 1931, une théorie globale du capitalisme d’État, qu’il expose dans un texte paru en français chez Gallimard sous le pseudonyme de Carl Steuermann et sous le titre : La Crise mondiale ou vers le capitalisme d’État. Dans ce texte remarquable, il développe l’idée que le recours croissant à l’État est un moyen pour le capitalisme de survivre et de dépasser ses contradictions. C’est donc un phénomène « irréversible » qui est un changement de forme et non de nature de la domination du capital.
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Otto Rühle, sans compromis et sans parti | Mediapart
Georg Lukács contre Georg Lukács
Georg Lukács contre Georg Lukács
Le penseur hongrois a rédigé il y a un peu plus d’un siècle un texte, « Histoire et conscience de classe », qu’il a par la suite renié. Son contenu est pourtant toujours d’une actualité brûlante.
Mais le prolétariat est lui aussi soumis aux effets de la réification, notamment et surtout dans le processus de travail. C’est pourquoi, comme le dit Lukács, sa lutte « n’est pas seulement une lutte contre l’ennemi extérieur, la bourgeoisie, mais, en même temps, une lutte du prolétariat contre lui-même : contre les effets dévastateurs et dégradants du système capitaliste sur sa conscience de classe ». Le travail du prolétariat consiste alors à s’émanciper par la pratique, c’est-à-dire par la remise en cause permanente du réel réifié. D’objet, cette classe est capable de redevenir un sujet par la lutte, et c’est en redevenant sujet qu’elle peut changer la totalité.
Ici, Lukács mobilise le concept de « fétichisme de la marchandise » établi par Marx au début du Livre I du Capital. Ce concept est la conséquence de la séparation nécessaire à la production marchande entre le producteur et son produit, entre le travail abstrait et le travail concret. L’apport de Lukács est de systématiser ce fétichisme en « réification », c’est-à-dire en la transformation de l’ensemble des rapports humains en rapports entre objets.
Pour lui, ce sont les mouvements de masse de 1871, 1905 et 1917 qui ont ouvert la voie au socialisme démocratique, parce qu’ils représentaient, comme il le défendait implicitement dans Histoire et conscience de classe, la pratique révolutionnaire des travailleurs.
C’est la leçon fondamentale de Lukács, celle de ne jamais perdre de vue que les luttes ne doivent jamais s’arrêter, comme le dit Marx, aux seuls effets, mais venir contester les « causes des effets ».
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Georg Lukács contre Georg Lukács